Le Bureau,
- Rappelant l’article 23 de la Convention ainsi que le chapitre I.4 des Directives opérationnelles relatif à l’admissibilité et aux critères de sélection des demandes d’assistance internationale,
- Ayant examiné le document LHE/24/19.COM 2.BUR/3 ainsi que la demande d’assistance internationale n 02226 soumise par le Bangladesh,
- Prend note que le Bangladesh a demandé une assistance internationale pour le projet intitulé Mise en œuvre de festivals du patrimoine avec la participation des communautés dans huit divisions administratives du Bangladesh:
Mis en œuvre par le Musée national du Bangladesh, ce projet de deux ans vise à mettre en place des festivals du patrimoine culturel immatériel basés et dirigés par les communautés dans huit divisions administratives du Bangladesh. Le projet est le fruit d’une collaboration entre le Musée national du Bangladesh et le consortium ICH-pedia au Bangladesh. Il se concentrera sur la sauvegarde, la promotion et la transmission du patrimoine vivant de huit communautés par le biais du renforcement des capacités, de la recherche et du partage des connaissances entre les générations. Pour chaque division, les activités comprennent la sensibilisation des praticiens locaux, des artistes et des autres parties prenantes ; la documentation sur les éléments concernés et des ateliers de renforcement des capacités pour sensibiliser à la Convention de 2003. Après chaque festival, des sessions d’évaluation et des ateliers permettront aux communautés participantes de partager leurs points de vue sur les réalisations du projet et de discuter des leçons apprises et des mesures de durabilité pour les événements futurs. Le projet devrait permettre de continuer les célébrations et de poursuivre la protection du patrimoine culturel diversifié du Bangladesh, d’autant plus qu’il aboutira également à une documentation complète des éléments du patrimoine vivant présentés lors des festivals. En outre, il permettra d’établir des partenariats durables entre les organisations, les communautés et les parties prenantes impliquées dans le projet et de donner aux communautés locales et à leurs dirigeants les moyens d’organiser de futurs festivals.
- Prend note en outre que cette assistance vise à soutenir un projet mis en œuvre au niveau national, conformément à l’article 20 (c) de la Convention, et qu’elle prend la forme d’octroi d’un don, conformément à l’article 21 (g) de la Convention ;
- Prend également note que le Bangladesh a demandé une allocation de 99 700 dollars des États-Unis du Fonds du patrimoine culturel immatériel pour la mise en œuvre du projet ;
- Décide que, d’après l’information fournie dans le dossier n 02226, la demande satisfait aux critères d’octroi de l’assistance internationale énoncés aux paragraphes 10 et 12 des Directives opérationnelles comme suit :
Critère A.1 : Le projet est le résultat d’un long processus de consultation des communautés concernées, mené en 2021 lors des inventaires de leur patrimoine vivant. Les communautés suivantes ont été consultées et impliquées dans l’élaboration de la demande : les communautés Chakma, Marma, Tripura et Rakhain ; la communauté Gidree Bawlee ; la communauté Hajong ; la communauté Manashamangal ; la communauté Monipuri ; la communauté Motua ; les communautés Rowing et Santhal. Elles sont décrites dans la demande comme de petits groupes ethniques minoritaires confrontés à des défis sociaux. Le projet met l’accent sur le rôle central et actif des communautés tout au long de sa mise en œuvre, de la planification et à son suivi. En outre, un comité de pilotage sera mis en place pour gérer le projet. Il sera composé de membres du personnel du Musée national du Bangladesh, du Consortium pour ICH-pedia, d’organisations non gouvernementales (ONG) locales et de huit représentants des communautés.
Critère A.2 : Le budget est bien structuré et les coûts du projet sont clairement expliqués. Le montant de l’aide demandée est approprié pour les activités proposées.
Critère A.3 : Le projet comprend six activités qui sont décrites en détail : (a) la mise en place de la structure de gestion du projet ; (b) l’organisation des festivals des communautés ; (c) des ateliers de renforcement des capacités sur la Convention de 2003 ; (d) la documentation et la recherche sur les festivals des communautés ; (e) un atelier pour identifier les besoins pour maintenir la viabilité des festivals et développer des mesures de sauvegarde, et (f) la production de matériel de sensibilisation et de communication. Les activités proposées sont bien conçues par rapport aux objectifs et aux résultats attendus du projet.
Critère A.4 : L’État partie demandeur cherche à développer une approche multi-acteurs pour sauvegarder les huit festivals du pays en créant un réseau entre les communautés concernées, les fonctionnaires et les ONG travaillant dans le domaine du patrimoine culturel immatériel, tant au niveau local que national. Ce partenariat sera maintenu au-delà de l’achèvement du projet et posera les bases d’une collaboration solide pour sauvegarder et promouvoir le patrimoine culturel immatériel au niveau national. Grâce au renforcement des capacités et à leur autonomisation, les chefs des communautés et les praticiens pourront continuer à organiser leurs festivals et à perpétuer leurs pratiques sociales, leurs rituels et leurs événements festifs, évitant ainsi le risque de les voir disparaître. Enfin, la production et la diffusion de divers supports de communication sensibiliseront la société civile et les différentes parties prenantes à l’importance de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, augmentant ainsi la visibilité et la viabilité de ces éléments.
Critère A.5 : L’État partie demandeur contribuera à hauteur de 12 pour cent (13 200 dollars des États-Unis) du montant total du budget du projet (112 900 dollars des États-Unis). Par conséquent, une assistance internationale est demandée au Fonds du patrimoine culturel immatériel pour les 88 pour cent restants du montant total du projet.
Critère A.6 : Le projet contribuera de manière significative au renforcement des capacités locales et nationales de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Au total, huit ateliers seront organisés pour cibler chaque communauté : près de quatre-vingts représentants des communautés et membres du personnel d’ONG locales bénéficieront d’une formation sur la Convention de 2003 adaptée au contexte local. Les festivals permettront aux membres des communautés de transmettre leurs connaissances et leurs compétences aux générations futures par le biais de l’artisanat traditionnel, des arts du spectacle, des pratiques rituelles et de lecture de contes. Ils permettront également aux autres membres de la communauté de mieux comprendre la signification historique, sociale et culturelle inhérente à chaque festival. Couvrant une grande partie du pays, le projet permettra à plus de cinq cents personnes de participer aux festivals et à d’autres activités au cours de sa mise en œuvre.
Critère A.7 : L’État demandeur n’a, à ce jour, bénéficié d’aucune assistance financière du Fonds du patrimoine culturel immatériel de la Convention de 2003 pour la mise en œuvre d’activités similaires ou connexes dans le domaine du patrimoine culturel immatériel.
Paragraphe 10(a) : Le projet a une portée nationale et implique une coopération avec un large éventail d’ONG nationales et locales et d’organisations des communautés dans diverses régions du pays.
Paragraphe 10(b) : Le matériel de communication et d’éducation développé dans le cadre du projet servira à sensibiliser les communautés et le grand public à l’importance de la sauvegarde des huit festivals du Bangladesh, contribuant ainsi à leur reconnaissance au niveau national.
- Note avec intérêt que les activités prévues dans le cadre de la demande contribueront à promouvoir et à célébrer la diversité des cultures minoritaires ;
- Approuve la demande d’assistance internationale du Bangladesh pour le projet intitulé Mise en œuvre de festivals du patrimoine avec la participation des communautés dans huit divisions administratives du Bangladesh, et accorde un montant de 99 700 dollars des États-Unis pour la mise en œuvre de ce projet ;
- Demande au Secrétariat de se mettre d’accord avec l’État partie demandeur sur les détails techniques de l’assistance, en accordant une attention particulière à ce que le budget et le plan de travail soient suffisamment détaillés et précis de manière à fournir une justification suffisante de toutes les dépenses ;
- Invite l’État partie demandeur à utiliser le formulaire ICH-04-Rapport pour rendre compte de l’utilisation de l’assistance accordée.